Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le blog d'Erika
  • : Je suis Erika, ici sera présenté tout ce qui anime, révolte et amuse la caribéenne que je suis !
  • Contact

Rechercher

2 décembre 2007 7 02 /12 /décembre /2007 13:52

IL N'EST PLUS BEL HOMMAGE


Il n'est plus bel hommage
à tout ce passé
à la fois simple
et composé
que la tendresse
l'infinie tendresse
qui entend lui survivre

Léon-Gontran Damas 
Pigments névralgies

Madame L. Je vous dédie ce poème, puisse t-il vous réchauffer le coeur, prières et lumière.

Partager cet article
Repost0
30 novembre 2007 5 30 /11 /novembre /2007 23:36
 Kay Manman 


kè : Koté sa yé Koté pou nou fini laswaré Kay manman mwen ni an tan ki ka woulé
 kè-....................... (X 4) Kay manman latè ké twanblé  
 Pran an papyé é an kréyon Pou man pé ba'w an ki fason Ou pé twouvé san ou garé Koté manman mwen ka rété Lè ou pasé bèlvédè-a Viré a gòch monté monn-la Gran kaz blan an sé pòkò sa Chèché tala ka soukwé a  
 Kay manman latè ké twanblé (si ni dézòd sé abitué)
Kay manman mwen laté ké twanblé (pas mizik-la pé ké bésé)
Kay manman latè ké twanblé (kay manman mwen latè ké twanblé)
Kay manman laté ké twanblé
 Sa-w fé bofrè ki jan ou yé
É vou konmè ki dényé fré
Pa ni zafè rété sizé
Si-w ni mal pyé roté soulyé
Lagout dèyè pòkò mannyé
E pou manjé pa kalkilé
Lè mizik-la ka déboulé
Sé apiyé pou nou alé
 kè-....... (X 4) An nou alé souflan-
An nou alé kè-................... ( X 4)
 Sé pa soley ki ka lévé
ké fé mwen kouché (2 èm couplet)





Kay manman latè ké twanblé
(si ni dézòd sé abitué)
Kay manman. mwen laté ké twanblé (pas mizik-la pé ké bésé)
Kay manman latè ké twanblé (kay manman mwen latè ké twanblé)
Kay manman laté ké twanblé (karo ké twanblé, lé mur ké palé)
Kay manman latè ké twanblé (woy ! pa monté anlè zòtey mwen)
Kay manman latè ké twanblé (menm si soley désidé lévé)
Kay manman latè ké twanblé (Sentjè di swè ké trouvé mwen la)
 Kay manman latè ké twanblé (kè-................... (X 4) 
 Sé pa soley ki ka lévé::::::::::::ké fé mwen kouché (kè-....................... (X 8) 
 Kay manman latè ké twanblé  
 P/M : Jocelyne Béroard /Jacob Desvarieux



Je vous invite à découvrir le site de Jocelyne : http://www.jocelyneberoard.net/
paroles : site apapawolanlè
Partager cet article
Repost0
28 novembre 2007 3 28 /11 /novembre /2007 14:53

soleil.jpg

Souhait


Les mots sont contagieux

Apprends donc les plus utiles

Et transmets-les comme ta part de Liberté

Si le doleil est exposé aux pleurs

Rentre-le chez toi sans fracas.


Georges Castera

( poète, dessinateur haïtien né en 1936, il est membre fondateur de l'Association des écrivains haïtiens )

Partager cet article
Repost0
27 novembre 2007 2 27 /11 /novembre /2007 23:28

A peine le gros orteil déposé sur le territoire porto-ricain que l'on nous rappelle que nous sommes en territoire américain::drapeaux et formalités administratives anti terroristes nous y attendent:::

PuertoRico.gif

 

Porto-Rico est un État libre, mais associé aux États-Unis, l'île n'a aucune obligation au fisc fédéral américain (ses habitants ne payent que des impôts locaux). Toutefois, les Porto-Ricains n'ont pas le droit de vote à l'élection présidentielle.

En 2007, l'ONU a demandé aux États-Unis de permettre « d’engager un processus permettant au peuple portoricain d’exercer pleinement son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance » ainsi que la restitution des terres occupées par les bases militaires de Vieques et de Ceiba.

Sauf erreur de ma part, le porto-ricain n'est pas dans une dynamique caribéenne, il est américain un point c'est tout ! toutes les influences viennent de là bas::: 
Les habitants sont accueillants, toutefois une chose m'a énormément gêné : dans les villes visitée (san juan, ponce, etc..) j'ai vu très peu de noirs. En réalité ils vivent, pour la plupart  dans une ville nommée (oups ! j'ai un trou de mémoire ).  
San Juan et le vieux san-juan sont à déguster sans modération, Ponce est une ville agréble et accueillante, un gros effort est fait pour accueillir des touristes, du côté de Rinco les plages sont paradisiaque et l'ensemble  assez sauvage

Old San Juan in Puerto Rico

 

The port of "Esperanza" in vieques, Puerto Rico.

 

Photos : Erika qertall lopez

Conduire dans l'île est facile, les voitures de location sont pour la plupart des automatiques kidonk sé bwa pou nou alé ! La vie nocturne est sympa, clubs, bars, restaurants tout est regroupé sur San Juan

76423-QC4NCPRNS2FOVE1GVTUV8W2VNVX8X4-jennifer-20lopez-2038-H001510-L.jpg

 


Les plus belles filles de la caraibe sont (selon moi) à Porto-Rico, des jennifer lopez il y en a plein les rues:::les choupettes sont très coquettes et tirées aux quatre épingles::::
Pour conclure, je dirai qu'en dépit des  atouts de l'île, il lui manque cependant, une petite touche caribéenne, tibren piman !

Partager cet article
Repost0
24 novembre 2007 6 24 /11 /novembre /2007 21:08
Saint-martin est une des dépendances de la Guadeloupe, je propose de découvrir les photos de Julia, qui se remet progressivement des trous d'air
 

1.JPG

1-1.JPG


2.JPG


4.JPG

5.JPG


Partager cet article
Repost0
20 novembre 2007 2 20 /11 /novembre /2007 23:28

1042361044.jpg

1049201290-small.jpg

C'est un documentaire d'une heure réalisé en 2006.
C'est un documentaire qui parle du BUMIDOM
Le film aurait pu s'appeler : "De la traite négrière à la traite migratoire, comment se retrouver, comment exister ?" interrogation d'un intervenant du documentaire.

Synopsis du documentaire

"L'Île de France, troisième île antillaise, est actuellement secouée par une jeunesse en pleine quête d'identité. Bien que munis d'une carte "d'identité" française, les Antillais sont paradoxalement associés aux immigrés...
1963. Aux Antilles, la misère sévit et les mouvements sociaux secouent la région en crise économique aigue. La France a un besoin urgent de main d'oeuvre non qualifiée. Elle organise depuis les Antilles une migration de masse vers l'hexagone. C'est l'époque du Bumidom. Il fournira pendant 20 ans postiers, douaniers, agents RATP, femmes de ménage...
Ce film témoigne de ces voyages, souvent sans retour ; qualifiés par certains de déportation ou de traite migratoire. Les exilés nous parlent des luttes, des réussites et des échecs, de leurs espoirs et de la difficulté d'être Français noirs, donc à part.
Le terme BUMIDOM signifie : BUreau pour le développement des migrations dans les Départements d'Outre-Mer. Ce bureau était chargé de l'émigration des habitants d'outre-mer "

Pourquoi ai-je aimé ce film:
Frais, émouvant, passionnant, historique.
Ce documentaire a le mérite d'exister.De plus il y a mon super pote Lilian Thuram qui témoigne et qui parle de sa manman chéwi. Emu aux larmes il raconte les difficultés et le courage de cette dernière.

Toutefois:
La parole donnée aux jeunes n'était pas suffisamment longue, par ailleurs il manquait une certaine structure au film.
Je pense que les enfants du Bumidom ce sont les mêmes qui se révoltèrent en 2005 dans la banlieue parisienne. Des jeunes qui ont vu leur parents trimer pour un même salaire durant 30 ans sans reconnaissance, et qui aujourd'hui ont opté pour une autre vie. Mouais, il manquait ce petit truc dans le film.

Mais, incontestablement c'est un film à voir et à avoir.  
 
Erika
Partager cet article
Repost0
18 novembre 2007 7 18 /11 /novembre /2007 23:29

Le système esclavagiste aux Antilles a  exclu toute forme de morale. Durant près de trois siècles, la philosophie de vie a exprimé  la fatalité. L’être asservi a donc été  poussé à écarter tout sentiment de révolte, velléité, et de résistance. Il a été poussé à écarter l'idée d'un lendemain. Il devait accepter son statut et se résoudre à son destin. 

Obéissance, travail forcené, champs de canne, douleur, séparation familiale, coups,humiliation…………………………………………

Ce fatalisme s’exprime durant cette période à travers des proverbes :

Le plus caractéristique d’entre eux est le célèbre :

-         sa ki la pou-w la rivyè pa ka chayé-y !

 

 

riviere-lorrain.jpg

 

 

-         Dèmen sé an kouyon !

-         Lèspwa sé mal-papay 

Apré bal tanbou lou 
 

Sont des exemples de proverbes qui expriment l’angoisse permanente de nos ancêtres.

Hors de ce système, la sagesse populaire mettra en avant une nouvelle philosophie de vie ayant pour dessein l’harmonisation des relations humaines.

 

-         contre la trahison «  bèt long-lan pa rayi moun-lan ki tjoué-y, mé mou-lan ki di : milim ! »

-         contre l’opportunisme « kabrit ki pa malen pa gra »

-         contre la vantardise « sé pa tout poul ki chanté ki ponn »

-         pour célébrer l’union « fonmi chayé ravèt »
pour célébrer la solidarité " sé an lanmen ka lavé lòt dé lanmen ka lavé an fidji"

-         contre le découragement et le fatalisme « tou tan i pa minui, tig paka dòmi san soupé »

 
A nous de choisir, selon moi,  aujourd'hui notre philosophie de vie.

Erika

 

Source : la faim, la ruse et la révolte, Ina Césaire.

 

Partager cet article
Repost0
14 novembre 2007 3 14 /11 /novembre /2007 13:32

durand-089.jpg

Fort-de-France est la capitale administrative de la Martinique. Elle compte 100 000 habitants.

durand-105.jpg

durand-088.jpg

durand-093.jpg

Partager cet article
Repost0
11 novembre 2007 7 11 /11 /novembre /2007 12:09

premi--re-guerre.jpg

Après l’abolition de l’esclavage, l’une des préoccupations  des antillais était l’assimilation. A savoir, devenir de véritable citoyens français, afin que cesse l’exaction coloniale. Cette assimilation, les antillais de l’époque l’ont désiré au point même qu’ils désiraient payer l’impôt du sang. Ce dernier consistait à dépêcher des hommes pour lutter à l’ombre du drapeau tricolore français durant la guerre. Camille Darsières  affirme « si l’ancien esclave noir était admis au service militaire, s’il payait ce qu’il appelait avec naïveté l’impôt du sang ce serait démonstration de l’égalité reconnue entre les races »[1]. Le député martiniquais Joseph Lagrosillière a fait partie de ceux ayant lutté pour cet impôt somme toute peu banal ! « Nous demandons avec une légitime fierté à être traités en soldats pendant la guerre et en citoyens pendant la paix ». L’arrêté de promulgation est pris en 1914 par le gouverneur Goujon. Pour la première fois des antillais sont partis lors de la première guerre mondiale  1914-1918. Les premiers conscrits en provenance des Antilles arrivent en France à l’automne. Ils sont rapidement confrontés à des problèmes sanitaires, largement dûs aux conditions de voyage. Mais malgré la guerre et un recrutement amplifié à partir de 1915, malgré le paiement de « l’impôt du sang », les signes d’une reconnaissance ne sont pas au rendez-vous, renforçant la soif d’assimilation qui semble le seul horizon.

Mon arrière grand-père, affectueusement appelé Papa doudou a fait cette guerre. Il en a peu parlé à ces petits-enfants, différentes raisons l’explique. Par traumatisme tout d’abord mais aussi par gêne, car la fierté de jadis laissa place, face à la réalité de l’époque, à l’embarras. Les combats eurent lieu en Champagne contre les Allemands et à Dardanelles contre les Turcs. Les Français étaient relevés en semaine par les Anglais. Détestés par les Turcs ces derniers attendaient la relève pour leur tirer dessus. Papa doudou combattit avec un fusil, (mais les balles étaient peu nombreuses) une baïonnette, mais également une épée pour les combats de corps à corps. Avec cette épée, mon aïeul ramassa sur ces vieux jours les feuilles mortes du manguier de sa cour.

Oui, ils payèrent cet impôt du sang, et c’est en 1946 que fut promulguée la loi d’assimilation appelée aujourd’hui Départementalisation.

 

Erika S.

durand-131.jpg

 

Merci à mes oncles pour ces petits récits historiques.



[1] Camille Darsières, Des origines de la nation martiniquaise, Editions Désormeaux,1974

Partager cet article
Repost0
3 novembre 2007 6 03 /11 /novembre /2007 17:01

Redécouverte


Je reconnais mon île plate, et qui n'a pas bougé
Voici les Trois - Ilets, et voici la Grande Anse
Voici derrière le Fort, les bombardes rouillées.
Je suis comme l'anguille flairant les vents sales
Et qui tâte le pouls des courants

Salut île! C'est moi. Voici ton enfant qui revient.
Par de là la ligne blanche des brisants
Et plus loin que les vagues aux paupières de feu
Je reconnais ton corps brûlé pas les embruns.

J'ai souvent évoqué la douceur de tes plages
Tandis que sous mes pas
Crissait le sable du désert
Et tous les fleuves du Sahel ne me sont rien
Auprès de l'étang frais ou je lave ma peine

Salut terre matée, terre dématée!
Ce n'est pas le limon que l'on cultive ici,
ni les fécondes alluvions.

C'est un sol sec, que mon sang même
N'a pas pu attendrir,
Et qui geint sous le soc comme une femme éventrée.

Le salaire de l'homme ici,
Ce n'est pas l'argent qui tinte clair, un soir de paye,
C'est le soir qui flotte incertain au sommet des cannes
Saoules de sucre.
Car rien n'a change

Les mouches sont toujours lourdes de vesou,
Et l'ai charge de sueur.

Guy Tirolien ( Guadeloupe)

fleche-canne.jpg

Partager cet article
Repost0