Ce n’est pas le cas des Etats indépendants faisant partie du Commonwealth (Trinidad, Barbades, Sainte-Lucie, Dominique..) pour lequel le Comité Judiciaire du Privy Council britannique reste la Cour d'Appel de dernière instance. En 1984 par exemple Barbades condamna à la mort 3 hommes par pendaison. L’homicide est un crime capital en Jamaïque, sauf pour les femmes enceintes et les mineurs. La dernière pendaison s'est produite en 1988.A Cuba, le Code pénal en vigueur prévoit la peine de mort dans 112 cas, dont 33 sont des délits communs. Parmi les délits capitaux : les délits contre la sûreté intérieure et extérieure de l'Etat, les crimes contre la famille, l'enfance ou la jeunesse (par exemple, violence sexuelle sur des mineurs ; la pédérastie avec violence sur des victimes de moins de 14 ans).
Le dernier condamné à mort de la Martinique fut Raymond Amana. En 1962, alors âgé de 29 ans, ce peintre lamentinois mutile et viole une fillette à la sortie de l’école. Le corps est jeté dans la rivière et est retrouvé quelques jours plus tard. Raymond Amana est un récidiviste, aussi les soupçons pèsent rapidement sur lui.
Léon-Laurent Valère alors jeune avocat est désigné d’office pour assister le meurtrier. Le procès met en haleine la population martiniquaise qui est révoltée et réclame vengeance. La cour le condamne à la mort.
En dépit des efforts du jeune avocat qui pourvoit son client en cassation, et va même rencontrer le Général de Gaulle, alors Président de la République, l’homme est condamné à mort.
Le 17 juin 1964, le bourreau national fait spécialement le déplacement accompagné de la guillotine.
La dépouille repose dans la fosse commune du cimetière du Trabaud à Fort-de-France.
Erika
Source :
- article de Catherine Rodap, Figures et procès, le barreau de la Martinique 1900 2000, Fondation Clément
- www.abolitions.fr